Kara no Kyōkai – The
Garden of Sinners est une
série de sept films d’animation plus ou moins longs (allant de 45min à 2h),
adaptés d’une série de light novels écrite par Kinoko Nasu. Il existe en plus des 7
films sus-cités, un huitième film sorti en 2013, relatant une nouvelle histoire
temporellement antérieure au dernier épisode, ainsi que 2 OAV.
Les films se
présentent dans un ordre non-chronologique et sont presque indépendants les uns
des autres (voir les dates en début ou en fin d’épisode), sauf les épisodes 2
et 7 qui sont les deux parties d’une même histoire. Ils peuvent ainsi se
regarder individuellement ou dans le bon ordre si on le veut. Mais pour ma
part, je trouve que le charme de la série réside aussi dans ce format original.
On suit ainsi
des bribes de la vie de Ryōgi
Shiki, une jeune fille toujours d’un kimono vêtue, assez spéciale et aux
capacités paranormales dont la personnalité est enveloppée de mystères. Elle
est accompagnée de Kokutō
Mikiya, un ami d’enfance qui représente en quelque sorte l’équilibre qui la
maintien dans le monde réel, et de Tōko-san,
détective et magicienne à ses heures. Entre thriller psychologique et conte
fantastique, les aventures de Shiki abordent diverses thématiques :
Suicide et rapport à la mort, personnalités multiples, philosophie autours du
péché, viol, meurtre et horreurs psychopathes. Chaque épisode comporte son lot
de violences mais aussi de réflexions, et au fur et à mesure, les voiles se
lèvent sur le personnage de Shiki et son histoire.
Bien entendu,
étant donné la forme de la série, il y’a pas mal d’inégalités. On peut donc
aisément trouver un film très bon et complètement rejeter l’autre. Ma
préférence, sans conteste, va au numéro 5 : Mujun
Rasen (Spirale paradoxale).
Un métrage à couper le souffle, l’un des plus longs (~2h) mais aussi le plus
complexe. Un montage confus mais intelligent qui nous fait passer d’un lieu à
l’autre, d’un moment à l’autre sur un simple claquement de porte. On est
totalement perdus dans le temps et dans l’espace, pourtant moi j’ai adoré me
retrouver à côté de la plaque dans ce monde encore plus brouillé que des œufs
un dimanche de brunch (mon côté psycho-maso). De ce fait, c’est un film que
j’aime revoir pour justement essayer de me retrouver dans tous les effets qui
sont mis en œuvre pour me perdre dans « cette spirale de miracles et de hasards
qu’on appelle la vie quotidienne ».
Cela reste
très partial donc, mais je pense par contre que les épisodes 2 et 7 (Satsujin
Kōsatsu) qui forment un tout pourraient faire l’unanimité. L’histoire
opaque de Shiki nous est dévoilée au cours de ces 3h
additionnées. Sa relation complexe avec elle-même, ainsi que celle avec Mikiya se révèlent grâce à un retour dans le
passé et derrière une série de meurtres atroces. « Les gens expriment les
émotions qu’ils connaissent ».
En somme,
malgré la lenteur du récit à certains moments, je ne me suis pas ennuyée et
j’ai aimé me plonger dans l’esprit isolé de Shiki pour la voir évoluer et s’ouvrir au
monde extérieur. De plus je trouve certaines scènes vraiment superbes,
l’animation reste assez fluide et les séquences de combats sont prenantes.
Je ne peux
décemment pas finir cet avis très personnel sans parler de la musique. Une
bande son épique de Yuki Kajiura. Partition de toute beauté du prologue qui me fout la chair de poule au thème de Shiki en plein combat. Cette musique me
transporte !
Conclusion, Kara no Kyōkai est une série à découvrir pour les
amateurs de thrillers sanglants, mais aussi pour les âmes sensibles aux
déboires psychologiques de l’être humain.
1. Thanatos (Fukan
Fūkei) (2007)
2. Enquête criminelle 1.0 (Satsujin Kōsatsu (Zen)) (2007)
3. Persistante douleur (Tsūkaku Zanryū) (2008)
4. L'abime du temple (Garan no Dō) (2008)
5. Spirale contradictoire (Mujun Rasen) (2008)
6. Enregistrement de souvenirs oubliés (Bōkyaku Rokuon) (2008)
7. Enquête criminelle 2.0 (Satsujin Kōsatsu (Go)) (2009)
8. Future Gospel (Mirai
Fukuin) (2013)
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