En saison
hivernale propice au huddle,
on s’imagine devant une cheminée crépitant, allongé sur une peau de bête à poil…
Rien de mieux dans ces moments là, en plus de son chocolat chaud dans les
mains, qu’une bonne musique dans les oreilles. C’est là que Pascal Humbert intervient sur un cheval différent de
celui de ses 16 précédents. Avec Short
Stories, son projet Lilium est en pleine floraison folklorique.
Albums
aux multiples facettes et aux diverses voix, Short
Stories est un recueil de
douceur éthérée qui réchauffe le battant. Comment donc résister à cette
introduction, "If They Cheered", sur la voix suave de Kal Cahoone ? Commence alors une flânerie
intimiste au sein d’un jardin de lys exquis. L’opus inspiré du folk américain
ne tarde pas à faire valser les notes et les voix au moment d’un "Locked
in Tight" nonchalant. Mais c’est dans le côté sombre de Lilium que
l’envolée mystique fuse, à travers la voix de David
E. Edwards (chanteur des 16
horse), dans un "Whitewashed" aux caresses otiques délicates. C’est
plus tard dans la bouche de "Lover" que les relents d’alternative
country se font sentir au bout des cordes, avant l’instrumental minimaliste de
"Miles Away". Deux voix s’entrelacent alors dans "Sorry",
reliées par les notes discrètes d’un violon paisible. "Sense and
Grief", tout en mélancolie, ressert le cœur dans son feuillet, et au
chaud, on se recroqueville au fond du nid. Les effluves du saxophone nous
recouvrent alors de sa "Cavalcade" avant de nous prendre au piège
dans "The Trap", prisonniers de la voix de John Grant. Puis vient la fin,
sur les accords d’"Angels", totalement Lilium.
Pascal
Humbert a plus d’un
tour dans sa besace et ne cesse de s’investir dans différents projets créatifs. Lilium est une belle parenthèse, encore
ouverte, qui accueille les divagations artistique d’un musicien multitâche. Il
nous balade alors avec Short
Stories sur les sentiers de
la musique folklorique américaine, enveloppée d’ombres troublantes qui
chevauchent le vague à l’âme de l’hiver.
Alors,
devant la flamme scintillante, je bois les échos de l’opus en écoutant
l’écoulement de mon chocolat chaud, toujours à poil sur ma peau de bête...
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